debarquement en normandie

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. En janvier 1943 eu lieu la conférence de Casablanca, c'est lors de celle-ci que la décision fut prise d'organiser une débarquement en Europe de l'Ouest. Celui-ci s'effectuerait sur les côtes de Normandie (car elles étaient moins bien défendues que le reste du Mur de l'Atlantique) et porterait le nom de code "Overlord" . Il fut initialement programmé pour mai 1944. L'opération navale qui l'accompagnerait fut baptisée "Neptune". Cette opération regroupa le général Eisenhower , le maréchal Montgomery et le général Leigh-Mallory. Les côtes normandes étaient défendues par le feld-maréchal Von Rundstedt, , par le maréchal Rommel et par le général Hausser

Pour que le débarquement soit efficace, il fallait prendre l'ennemi par surprise. C'est dans cette optique que fut mise sur pied l'opération "Fortitude" qui consistait à faire croire aux Allemands que le débarquement aurait lieu soit en Norvège soit dans le Pas-de-Calais par une désinformation continuelle . Le débarquement demandait aussi la création de nouveau matériel de guerre. On fabriqua donc les "Landing Ship Tank", "Landing Craft Infantry" et "Landing Craft Assault". Ils étaient tout spécialement conçus pour s'échouer sur les plages. Les premiers char lance-flammes alliés furent créé, ainsi que les chars démineurs muni de chaînes à l'avant pour frapper et faire sauter les mines à distance. Il fut également érigé des ponts artificiels. Les milliers de soldats alliés se rassemblèrent en Grande-Bretagne. Des simulations de débarquement grandeur nature eurent lieu sur les plages anglaises, et les soldats apprirent comment occuper un petit village et déloger l'ennemi.. Les Alliés se servirent aussi d'informations collectées lors d'opérations passées, en particulier lors du débarquement de Dieppe. Celui-ci avait été un échec cuisant et avait prouvé qu'il était impossible de prendre un port de front. Il fut donc décidé que les Alliés construiraient leurs propres ports.

Il fallait aux Alliés beaucoup d'informations. La Résistance envoya énormément de rapports sur les forces et fortifications allemandes. Ces rapports permirent aux Alliés d'établir que sur les 200 Km de côtes allant de Barfleur à Antifer, on comptait plus de 1 000 ouvrages et plus de 150 canons de gros calibres. Toutes ces fortifications étaient sous les ordres de Rommel qui disposait de 40 000 soldats et de 500 chars. Mais il y avait un différend au sein de l'état-major allemand. Rommel voulait repousser les Alliés en mer avant même qu'ils aient pu débarquer. Il veut que cela se fasse vite pour ne pas leur laisser le temps de respirer. Il prévoit que cela durera une journée . Von Rundstedt quant à lui considérait le Mur de l'Atlantique comme un "bluff gigantesque". Il préconisait de laisser les Alliés débarquer et établir une tête de pont pour ensuite les attaquer avec une grande force blindée. Il partait du principe que les Alliés ne pourraient pas débarquer assez de matériel pour combattre une attaque massive de blindés.

Les forces de débarquement

Nous sommes maintenant le 6 juin 1944, baptisé D-Day . Neuf divisions prirent part au débarquement de Normandie, six sur les plages (trois brigades de chars et deux de commandos) et trois dans les airs. Au total, 173 000 hommes vont participer au débarquement. La force Alliée comprenait 5 000 embarcations d'assaut, 1 300 navires marchands, 1 200 navires de guerre, 1 900 avions de transports, 800 planeurs, 10 000 bombardiers et chasseurs et 20 000 véhicules. Ils avaient mobilisé le XXe groupe d'armées (soit la IIe armée britannique et la Ière armée américaine). Le débarquement devait avoir lieu le 5 juin mais fut repoussé au 6 à cause de la mauvaise météo. Cela sema le doute chez de nombreux soldats des forces aéroportés qui durent embarquer de leurs appareils. La Ière armée américaine débarquerait à l'ouest de la tête de pont, sur les secteurs baptisés Utah et Omaha. La IIe armée britannique , qui comprenait également les 177 Français du commando Kieffer, débarquerait sur les secteurs Gold, Juno et Sword. Les parachutistes britanniques de la 6e division aéroportée devraient prendre les ponts sur l'Orne et faire sauter ceux de la Dives. Les 82e et 101e divisions aéroportées américaines devraient faire sauter les ponts dans le secteur de Sainte-Mère-Église et les débouchés des plages du secteur Ouest. Ils devraient également détruire les canons allemands bombardant les plages d'Utah et d'Omaha. Passé minuit, des milliers de parachutistes américains furent largués dans le ciel normand. Les premières forces amphibies américaines atteignirent les plages normandes à 6h25, les forces anglo-canadiennes atteignirent leurs secteurs à partir de 7h25. Pendant ce temps, la BBC diffuse des dizaines de messages à l'attention des résistants français qui se tenaient sur le pied de guerre. Le 6 juin 1944, plus de 175 000 personnes font "officiellement" partie de la Résistance française, ce qui constitue un formidable appui derrière les lignes ennemies. Durant la matinée, 950 sabotages ferroviaires auront lieu, énormément de routes seront bloquées et des dizaines de lignes téléphoniques seront coupées, paralysant ainsi les communications allemandes et retardant l'arrivée des renforts vers la Normandie.

Utah
Les bombardements de la nuitpermirent de neutraliser la batterie de Saint-Marcouf. Lapremière vague d'assaut débarqua sur la plage à6h30. Une tête de pont fut établie deSainte-Mère-Église à Sainte-Marie-du-Pont. 200soldats américains furent tués sur les 23 250débarqués.1700 chars et véhicules furentégalement débarqués. Les 82e et 101eaéroportées avaient été parachutéesà l'arrière de la plage à 0h15. La 101e atterriedans les secteurs inondés des marais de Carentan. Mais 1 000hommes réussirent à prendre labatterie de Saint-Martin-de-Varreville et bloquèrent les routesmenant à la plage.Seuls 40 % des effectifs de la 82eréussirent à se rassembler, mais ils parvinrent tout demême à prendre Sainte-Mère-Église etSainte-Marie-du-Mont.

Omaha

Les soldats commencèrent à débarquer à 6h30. Ils arrivèrent sur une plage parsemée d'obstacles et sous un feu nourri. Le hasard joua en faveur des Allemands qui avaient prévu un exercice anti-invasion cette nuit là. Les mauvaises conditions météos provoquèrent la perte de beaucoup de péniches transportant des blindés, tandis que d'autres péniches dérivèrent loin de leurs objectifs. De plus, les bombardements aériens et navals avaient ratés leur cibles principales. Les Américains débarquèrent donc un peu partout, moins nombreux, sans blindés et durent affronter une grande force anti-invasion. Plus de 70 % des soldats de la première vague d'assaut furent tués ou blessés. Les soldats mirent 1h30 à sortir de l'eau et à prendre position sur la plage. Ce fut un véritable massacre, et cette plage fut baptisée "Omaha la Sanglante". Les combats se poursuivirent jusqu'en soirée, Vierville, Colleville-sur-Mer et Saint-Laurent furent libérées dans la nuit. Les soldats purent établir une tête de pont de 2 Km de profondeur et de 8 Km de large. 1 000 des 34 000 soldats débarqués furent tués.

La pointe du Hoc

Le flanc est de la falaise fut prit d'assaut à 7h10 par les 225 Rangers du colonel Rudder, leur objectif étant de neutraliser la batterie qui se trouvait à son sommet. A 7h30, les Rangers étaient en possession des casemates, mais il n'y avait plus de canons, ceux-ci avaient été changés d'emplacement par les Allemands. Les Allemands lancèrent alors une contre-attaque. Celle-ci dura 36 heures durant lesquelles les 155 Rangers encore valides résistèrent aux Allemands. Seuls 90 Rangers sortirent indemnes de ce combat.

Gold

Les britanniques commencèrent à débarquer à 7h25. Beaucoup de blindés furent détruits par les mines et les canons allemands, mais les soldats britanniques réussirent à se frayer un passage. La batterie de Longues fut neutralisée en fin de journée. 413 hommes furent tués ou blessés sur les 25 000 débarqués. Les Britanniques purent rejoindre les Canadiens de Juno.

Juno

La mauvaise météo retarda le débarquement de Juno, il n'eut lieu qu'à partir de 7h55. 24 000 soldats débarquèrent sur cette plage. Malgré la perte de nombreux blindés, Bernière-sur-Mer fut libérée à 9h30 et Courseulles le fut à 10h. Le fortin de Saint-Aubin fut pris à 11h30. La tête de pont fut créée le soir. Celle-ci allait de Creully à Anguerny en passant par Fontaine-Henry. Les Allemands parvinrent à arrêter les Alliés à la station radar de Douves et empêchèrent la prise de l'aérodrome de Carpiquet. 304 hommes furent tués, 574 furent blessés et 47 faits prisonniers. La plage de Juno servit ensuite de débarcadère aux hommes d'importance : Churchill , De Gaulle let le Roi Georges VI .

Sword

Les troupes britanniquescommencèrent à débarquer à 7h30. Lesnavires et avions alliés avaient bombardé les positionsallemandes toute la nuit, mais les soldats allemands réussirenttout de même à grandement ralentir les Britanniques.Hermanville fut libérée à 10h, mais les combatscoûtèrent aux soldats britanniques 604 tués etblessés. Ils parvinrent à libérer Lion lelendemain. Les 177 soldats français arrivèrent àCollevile-sur-Orne à 8h45. Ils parvinrent ensuite àneutraliser les fortifications de Riva-Bella. A 13h30, ils rejoignirentla 6e division aéroportées à Bénouville. 28845 soldats avaient débarqué à Sword. Latête de pont qu'ils établirent passait parPériers-sur-le-Dan, Biéville-Beuville et Blainville.

Les 130 paras de la 6e divisions aéroportée britannique prirent les ponts de Bénouville (Pegasus bridge) et de Ranville durant la nuit du débarquement. A 3h, une cinquantaine de planeurs larguèrent 1 000 soldats qui leur apportèrent leur aide. La batterie de Merville fut prise au matin par 150 hommes, mais elle retomba ensuite aux mains des Allemands qui réussirent à la garder jusqu'au 18 août. Les Alliés construisirent les ports artificiels de Saint-Laurent-sur-Mer (détruit lors d'une tempête qui dura du 19 au 22 juin) et d'Arromanches (finalisé le 19 juillet et qui fut utilisé jusqu'en automne 1944).

Conclusion

Durant l'opération, les pertes des Américains s'élevèrent à 6 603 soldats, celles des Anglais à 3 000, celles des Canadiens à 946 et le commando Kieffer eu 21 tués et 93 blessés. Les Alliés perdirent donc plus de 10 660 hommes mais réussirent à établir une tête de pont en France. Les Allemands, quant à eux, souffrirent de la perte de 6 500 des leurs. Globalement, le débarquement de Normandie était une réussite, même si certains objectifs ne furent pas atteints le jour même, tel que la prise de Caen et la liaison entre les plages du débarquement

Publié dans grande batailles

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